DECOUVRIR LA BRIQUETTE

La briquette des origines à la veille de la premiére guerre mondiale

 

Naissance d’un quartier

En ce début du 17e siècle le promeneur qui se dirige vers Famars quitte Valenciennes par la porte de Cambrai. La route monte lentement sur un vaste plateau agricole séparant la Rhônelle et l’Escaut, avec quelques boqueteaux comme le bois de la Fontaine et de Havennes. A l’endroit d’où part le chemin vers Aulnoy se situe une dizaine de maisons autour de quelques grosses fermes, dont la ferme LEDIEU encore visible aujourd’hui. A la fourche constituée de l’avenue P.Vaillant Couturier et de la rue Camélinat, c’est le cœur historique du hameau.

Le siècle suivant le hameau s’étend le long de ses deux rues principales et de quelques nouvelles rues perpendiculaires (Raux, Bavay, Champagne) ; une école est construite rue Camélinat à l’emplacement de l’actuel pont de l’autoroute.

Les pentes de la vallée de la Rhônelle s’avèrent riches en argile de bonne qualité, plusieurs briqueteries s’y installent donnant au hameau le nom de " la Briquette ". La dernière briqueterie Canqueteau Desbarbieux fermera en 1968.

Ce nouveau quartier atteint ses limites actuelles à la fin du 19e siècle, au nord la ligne de chemin de fer Valenciennes Maubeuge, à l’Est le chemin des bourgeois, à l’Ouest le chemin d’Aulnoy et au Sud la ferme Moyaux qui deviendra le garage Volkswagen.

 

L’industrie et l’aérodrome.

La révolution industrielle amêne, sur les rives de l’Escaut de la métallurgie et sur les rives de la Rhônelle des fonderies et des usines de matériel ferroviaire. Située entre les deux, la Briquette accueille les familles ouvrières et des quartiers voient le jour comme le  " Congo " devant l’entrée de l’usine " Wagons lits ", actuelle rue Ghesquiére.

Commerces, écoles, cafés fleurissent, on parle déjà d’une désserte du quartier par un tram, il faudra attendre 2006. Le 8/12/1908 est inauguré l’église, située au centre historique du quartier, l’abbé Delannoy sera le premier curé de cette nouvelle paroisse.

Derrière l’église, débute une nouvelle activité inédite à l’époque : l’aviation. On imagine, Charles Nungesser, un jeune adolescent de quinze ans fougueux et turbulent entrain de s’extasier devant les premiers avions en bois et toiles comme celui d’Arthur Leleu, artisan menuisier à la Briquette. Le 27/07/1913 est inauguré l’aérodrome de Valenciennes qui occupera ce terrain jusqu’au milieu des années cinquante et sera un but de balade dominicale apprécié par de nombreux Valenciennois.

 

 

 

 

Article publié par Pascal Romefort • Publié le Samedi 12 janvier 2008 • 7297 visites

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