DECOUVRIR LA BRIQUETTE (suite)

De 1918 à nos jours

 

Un développement urbain fantastique

Entre les deux guerres le quartier s’enrichie d’environ 2500 habitants, les chemins qui coupent la plaine du chemin d’Aulnoy au chemin des Bourgeois en passant par l’avenue de Reims se transforment en rues transversales bâties ( Pégoud, Mermoz, Ormes ). La caisse d’épargne finance une série de maisons le long de l’avenue de Reims et un ensemble de corons, la cité " jardin ", s’offre la jolie place des platanes. Dans l’immédiate après guerre, les logements manquent, il faut reloger dans l’urgence. Le long du champ d’aviation, actuelle allée des chênes, on installe des baraques provisoires en tôle ondulée et en bois, les gens parlent du " far west ".

Les constructions s’améliorent, Valenciennes crée un quartier de villas, les provinces françaises avec des facilités d’accession à la propriété. Les cités Ledieu et de la Résistance voient le jour, mais cela ne suffit pas, les usines tournent à fond, le besoin de main d’œuvre est de plus en plus fort.

L’aérodrome déménage à Prouvy, ce terrain disponible fait l’objet d’un formidable projet immobilier.

1958, rue de Champagne, commence un ballet incessant de camions et d’engins de chantier, durant 10 ans les immeubles préfabriqués poussent comme des champignons sous forme de tours ou de barres. Allée des chênes les baraquements sont remplacés par des " blocs " de 2 ou 4 logements.

C’est une petite ville moderne de 7000 habitants qui vient de surgir de terre avec ses larges avenues, ces commerces, son kiosque à journaux " l’hobette ", son hypermarché " Cargo ", ses deux écoles, son centre social, sa salle de sport et sa petite église " le centre St Paul ". Les gens se pressent pour habiter les vastes et clairs appartements dotés du confort moderne. Beaucoup d’ouvriers des usines environnantes mais aussi des mineurs, des commerçants, des professions libérales y vivent un réel bonheur pendant ces glorieuses années 60.

 

Après les difficultés, le renouveau.

Début 70, c’est la maison individuelle qui redevient à la mode, les promoteurs investissent le long du chemin d’Aulnoy : résidences de l’Escadrille des Cigognes, de la Fontaine, des Peintres, Baudelaire, et de l’autre coté de la récente A2, Guynemer. Les résidences Bois de Charme et Syracuse occupent les derniers terrains disponibles.

Pendant ce temps le quartier de l’Aérodrome change complètement, la fermeture des mines, de la métallurgie et des usines ferroviaires plongent la région dans une crise économique profonde. Les " blocs " se remplissent de déshérités, la misère s’installe, le chômage, le désœuvrement, la violence, la boisson, la drogue. Le " centre St Paul " est saccagé et disparaît en quelques semaines. Les premiers habitants fuient le quartier, les commerces ferment, la vie sociale s’éteint. La petite ville radieuse a disparue !

Fin des années 80, sous l’impulsion de J.L. Borloo, un programme de réhabilitation est lancé. D’abord il faut diminuer la concentration urbaine et démolissant presque la moitié des " blocs ", les paroissiens se souviennent pendant la messe du bruit de la formidable explosion de la tour qui était à l’emplacement du Gaumont. Ensuite, reconstruire des maisons ou des petits immeubles à taille humaine. Enfin " réintégrer " ce quartier dans la ville grâce des infrastructures de loisirs  et de transport : cinéma, bowling, patinoire et tram. Cette réhabilitation réussie est une référence nationale saluée par la visite de Jacques Chirac le 21/10/2003. D’autres beaux projets sont dans les cartons, à suivre…..

 

 

 

Article publié par Pascal Romefort • Publié le Samedi 12 janvier 2008 • 7700 visites

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